Il y a plusieurs raisons qui génèrent cette problématique :
- Transmission oral de la tradition culturelle.
- Désintérêt et manque de valorisation des traditions culturelles de la part de la population autochtone.
- Rencontre brusque avec le monde globalisé.
- Jeunesse attirée par certains aspects de la modernité.
- La formation éducative ne génère pas des espaces pour que ses étudiants et professeurs promeuvent et revendiquent leurs coutumes.
- Les moyens de communication exercent une influence pour que les enfants et la jeunesse adoptent des pratiques aliènes à leurs valeurs culturels.
- Il est nécessaire la formation en valeurs culturels.
Nous comprenons la culture comme la somme des traits distinctifs, spirituels, matériels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, en plus des productions artistiques, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les croyances et les traditions. En reconnaissant la multiplicité des formes dans lesquelles s’expriment les cultures des groupes et sociétés, nous parons de diversité culturelle. Ces expressions se transmettent à l’intérieur des groupes et des sociétés.
Nous considérons aussi que l’identité culturelle d’un peuple est définie historiquement à travers des multiples aspects dans lesquels se modèle sa culture, comme la langue, instrument de communication entre les membres d’une communauté, les pratiques sociales, rites et cérémonies propres, ou les comportements collectifs, les systèmes de valeurs et les croyances ; son caractère immatériel anonyme, et sa production par la collectivité, est un trait propre à ces éléments d’identité culturelle.
Certes, l’identité est possible et peut se manifester seulement à partir du patrimoine culturel qui existe avant son existence et est indépendante de sa reconnaissance ou valorisation. C’est la société qui comme agent actif, configure son patrimoine culturel de façon à établir et identifier quels éléments elle désire valoriser et qu’elle assume comme propres, et ceux qui, de façon naturelle, vont se transformer en référant d’identité. Cette identité implique, donc, que les gens ou groupes de gens se reconnaissent historiquement dans leur propre milieu physique et social et c'est cette reconnaissance constante ce qui donne caractère actif à l'identité culturelle. Le patrimoine et l'identité culturelle ne sont pas des élément statiques, mais entités sujettes aux changements permanents, sont conditionnées par des facteurs extérieurs et pour la rétroaction continue entre tous les deux.
L’identité est liée à l’histoire et au patrimoine culturel. L’identité culturelle n’existe pas sans la mémoire, sans la capacité de reconnaitre le passé, sans éléments symboliques ou relatifs qui lui sont propres et qui aident à bâtir le futur.
Dans ce projet nous abordons, pour ce motif, une approche à la culture, identité et patrimoine culturel comme une des causes du développement du territoire dans lequel nous agissons, dans ce cas la Vallée du Logone.
Notre concept de culture s’élargit dans notre cas à une vision plus humaniste, relative au développement intellectuel ou spirituel des individus, et inclut toutes les activités caractéristiques et les intérêts d’un peuple.
La culture joue pour cela un rôle important dans le développement d’un territoire, à tel point que beaucoup de peuples et lieux dans le monde ont parié sur la revalorisation de la culture, de l’identité (en recréant aussi des nouvelles identités culturelles) et du patrimoine comme axe de son développement.
Certes, pour le développement humain la culture joue un rôle de cohésion sociale, d’auto estime, de créativité, de mémoire historique, etc. La culture étant modelée dans le patrimoine matériel et immatériel, où entrent des activités et des politiques orientées à la conservation, restauration, mise en valeur, utilisation social des biens patrimoniales, est pour cela rapportée à l’esprit, aux traditions locales, au terroir. Cet accroissement identitaire non seulement peut redonner vie, repeupler des aires rurales, redonner intérêt à une population apathique, réussir une cohésion sociale, mais de plus elle peut susciter des activités économiques et par cela améliorer les revenus et la qualité de vie de la collectivité.
Par conséquent, nous avons, dans les intentions de notre projet de :
- Promouvoir la défense des droits : socio-économiques, civils et politiques des milieux scolaires et juvéniles.
- Bâtir et gérer une proposition dès la jeunesse qui mène à l’identité culturelle, vie en commun, égalité sociale et paix.
- Appuyer la construction et le renforcement d’un mouvement social qui soit incisif sur les politiques publiques de l’état, qui soit intégré dans l’ensemble de la société (enfance, jeunesse et adultes), de cette région.